20 janv. 2008

Intrusion dans l'intimité de deux inconnus fous d'amour

Bonsoir Roberto,
J'ai beaucoup de difficultés à te faire parvenir le moindre courriel et toujours on me parle d'un problème de réseau.Il faut que je te dise ,mes propos dernièrement étaient peut-être trop virulents.
Je t'ai écrit un poème la nuit dernière.Ecrire m'aide à trouver l'oubli.C'est un exutoire,une forme de thérapie qui me permet de fuir les horreurs que je vois tous les jours à mon réveil .Mon doux amour, j'ai tant de choses à te dire.
Dis donc,toi non plus tu ne m'as pas écrit,serait-ce dû au même problème de réseau ? (sic). J'essaierai d'être prudente.Promis !
Voici le poème

AMBRE
Non je n'ai pas vu passer le vent,
le vent bleu aux creux de belles dentelles,
aux yeux multicolores caressés par des cils
qu'on dit longs sur des bans de paupières;
et la lenteur infinie de ce fou passage
en un tourbillon de familières étoiles !
Mes yeux clos regardaient mes ténèbres ailleurs...
lèvres rouges d'ensorcellement au laser discret.

Non je n'ai pas vu passer le vent,
le vent doux vers la lente profodeur,
chevelure dense de forêt lumineuse.
Mais mon destin marqué de plomb
ne songe -t-il qu'à mon mal,
ce préjugé antique qui me brûle le front ?
Coeur,non,cancer de race aux doigts d'épine,
aus mains glacées maculées.
Non je n'ai pas vu passer le vent
je lui aurais soufflé ma peine,il a cru voir ma joie
dans des éclats de rires involontaires.

Le vent sait de mégot son odeur,
l'ardeur mâle sa privation.
Pleure,mon amour qui n'est pas une prison.
Pleure,mon amour qui n'est pas une cage
qu'un orage ébranle comme des éclats de clair-de-lune.
Je vois passer le vent,le baise-main de ventre fertile
qui mettra au soleil les lendemains d'après guerre.
Je vois venir une bise,elle est d'ambre,elle est là
tout près,tout près.

Yebliya

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